Hausse des prix des produits de première nécessité
L’un des principaux problèmes auxquels les habitants de la Croatie sont confrontés en 2025 est la hausse continue des prix des produits alimentaires et des services. Selon les dernières statistiques, les prix des denrées alimentaires ont augmenté en moyenne de 12 % par rapport à l’année précédente. Les augmentations les plus importantes concernent les produits suivants :- Pain et céréales – augmentation de 15 %
- Viande – augmentation de 10 %
- Produits laitiers et œufs – augmentation de 9 %
- Fruits et légumes – augmentation de 14 %
Cette évolution a provoqué un mécontentement au sein de la population, entraînant une série de boycotts des grandes chaînes de distribution. Les consommateurs des grandes villes comme Zagreb, Split et Rijeka ont commencé à éviter les grandes surfaces pour exprimer leur désaccord avec la politique tarifaire. Les détaillants se défendent en affirmant que leurs marges restent faibles et que les principales causes des hausses de prix sont l’augmentation des coûts logistiques, énergétiques et salariaux.
Le marché immobilier : évolution et situation actuelle
Le marché immobilier croate est devenu l’un des plus dynamiques d’Europe ces dernières années. Après l’entrée du pays dans la zone euro en 2023 et l’espace Schengen, l’intérêt des investisseurs étrangers pour l’achat de biens immobiliers a fortement augmenté, entraînant une hausse brutale des prix. Entre 2023 et 2025, les prix de l’immobilier dans les principales zones touristiques ont augmenté de plus de 20 %.Actuellement, le prix moyen d’un appartement à Zagreb est d’environ 3 500 EUR par mètre carré, tandis que dans les zones côtières comme Dubrovnik ou Split, les prix varient entre 5 000 et 7 000 EUR par mètre carré. Cette tendance a rendu de plus en plus difficile l’accès au logement pour la population locale.
Nouvelles réformes fiscales et leur impact sur les prix
En 2025, d’importantes réformes fiscales ont été mises en place en Croatie, avec un accent particulier sur le marché immobilier. Le gouvernement a décidé d’introduire une nouvelle taxe foncière, remplaçant l’actuelle taxe sur les transactions immobilières. Cette réforme vise à réduire les achats spéculatifs et à améliorer l’accessibilité au logement pour les habitants locaux.Les nouveaux taux d’imposition sur l’immobilier sont établis en fonction du type de bien :
- Biens destinés à la résidence principale – 3 %
- Biens destinés à un usage récréatif ou à la location touristique – 4 %
- Biens commerciaux – 5 %
Par ailleurs, une nouvelle taxe sur les logements vacants a été introduite, variant entre 0,6 et 8,0 EUR par mètre carré selon l’emplacement. L’objectif de cette mesure est d’inciter les propriétaires à mettre leurs biens en location longue durée plutôt qu’en location touristique de courte durée, ce qui, ces dernières années, a contribué à l’éviction des habitants des centres-villes.
Ces changements ont entraîné une hausse des coûts d’exploitation pour les propriétaires, ce qui a conduit à une augmentation des loyers. Par exemple, à Zagreb, le loyer moyen d’un appartement de 50 m² a augmenté pour atteindre 900 EUR par mois, soit une hausse de 18 % en un an.
Quels autres impacts peut-on attendre ?
Compte tenu de ces facteurs économiques, on peut s’attendre à :1. Une poursuite de la hausse des prix de l’immobilier – À moins de mesures réglementaires strictes, les prix de l’immobilier continueront probablement d’augmenter, en particulier dans les zones côtières.
2. Une nouvelle augmentation du coût des biens de première nécessité – En raison de l’augmentation des coûts d’exploitation des entreprises, les prix des denrées alimentaires, de l’énergie et des services devraient continuer à croître.
3. Un renforcement de la régulation des locations touristiques – Le gouvernement pourrait encore durcir les conditions des locations de courte durée, ce qui affecterait l’offre d’hébergements pour les touristes.
4. Un déplacement de l’intérêt vers des zones moins attractives – Les jeunes acheteurs qui ne peuvent pas se permettre un logement dans les centres-villes pourraient se tourner vers des régions moins touristiques.
L’année 2025 apporte une série de défis économiques pour la Croatie, affectant à la fois les habitants et les investisseurs. L’augmentation du coût de la vie, les nouvelles charges fiscales et la hausse continue des prix de l’immobilier exercent une pression financière croissante sur les ménages. Bien que le gouvernement mette en place des mesures pour ralentir cette tendance, leur efficacité dépendra de l’évolution de l’économie et du contexte international.
Pour les investisseurs et les habitants locaux, il est donc essentiel de suivre de près les évolutions législatives et les tendances du marché afin de prendre des décisions éclairées en matière de logement et d’investissement.
